Une fois, puis un jour
Premier jour, vieille carcasse délabrée, de la poussière et des cailloux à perte de vue, c’est dur et poreux.
Deuxième jour, le noir vire au gris, les sols sombrent dans un nouvel ennuie. C’est le troisième jour qui fait surface, une brise se fait sentir et c’est un rayon de lumière qui brise la glace.
La vérité est faite sur la réalité du commencement, aucune vie ni aucun mouvement. Seulement des rochers qui pointent leur nez lentement.
Quatrième jour, c’est étrange comme les choses immobiles prennent une lueur de vie… Les poussières s’effacent.
Cinquième jour, les dieux mettent leurs machines en marche. La rouille devient lisse, c’est donc le sixième jour qu’on observe un curieux événement, la nature est là. Il faut qu’elle se verdisse. La nature est là, elle fait surface.
Une curieuse danse s’annonce dès le septième jour, les graines poussent, la lumière est de plus en plus grande, tout grandi a une vitesse sans précédent.
C’est une graine, c’est une tige, ce sont des pétales, une couleur, une fleur. Non, c’est un champs de fleurs, le chant des couleurs ! Le ciel rappelle ses sœurs et c’est la nature entière qui nous montre sa sublime splendeur.
Il n’y a que des lumières et des lueurs pour parfums des océans, les grandes dames s’élèvent et laissent place aux montagnes, des géants.
Les rochers poreux font désormais parti du Domaine des dieux.
Les lierres grandissent, les arbres fraternisent et forment des forêts.
Supervisé par les quatre saisons, le globe se formait.
Le Vert, le Bleu, les jours, les nuits, les rêves de création, c’était la vie qui était venu jusqu’ici.
Des corps d’arbres font décors, l’air voulait souffler mais se fût le vent qui était le plus fort. Les sols s’ouvrent et laissent place à l’eau, toutes ces petites gouttes d’eau qui ensemble savaient qu’elles pourraient aller bien loin. C’est ainsi que la goutte chanta avec la flaque, et que la flaque joua avec la rivière, et que la rivière dansa avec la mer, et ce sont ensuite les mers qui flirtèrent avec l’Océan, les océans.
La planète était bleue. La planète était belle. Le bleu se reflétait dans le ciel.
La planète était bleue. La planète était belle. Le bleu se reflétait dans le ciel.
Puis la nature s’est découvert des éléments et ces éléments se sont déchainés plus ou moins lentement.
Le vent forme des brises et dessine des torrides torrents titubants sur les rivages des Océans. L’eau offre des vagues sur du sol émietté qui traverse des plages. Les falaises laissent leur art se produire et se reproduire pour abandonner leurs pierres un peu partout. Le sol tremble par endroit et éclate ailleurs, les arbres se voient voler et voler leur sublime feuilles allant en tournoyant, s’envolant, voltigeant dans des tornades.
Les couleurs dansent, dansent et dansent encore.
Puis tout est resté là.
Tout était prêt.
La Terre était là, la Terre était ici, sous nous, à ce moment là. Le résultat de milliers de lunes était là, perdu au milieu d’autres étoiles, infiniment petit aux yeux du reste de l’Univers, mais une perle qui plaisait infiniment à ceux qui habitaient sur la Terre.
Puis une main s’est attachée à l’herbe douce, les doigts ont touché le sol, les enfants ont grandit à leurs tours, toutes les races ont installé leurs nids, chacun a pu savourer l’air libre, le même air, si pure et si paisible.
Chacun au creux de son lit. Ce sont des cœurs battant qui instaurent la vie.
Les forêts sont habitées, les odeurs sont chaudes. La vie est venue jusqu’ici. Les sourires vont prendre place sur les visages, les émotions vont naitre de nos sensations. Les yeux vont enfin pouvoir caresser ces paysages sans âge.
Les animaux vont se reproduire et c’est le flambeau de la nature qui ne voudra plus repartir. Les êtres vont parler, l’homme va toucher, nous allons grandir, essayer d’apprendre, comprendre, pourquoi, mais surtout comment, un endroit et un don fait dans la perfection, nous avaient offert aussi glorieusement la Raison.
Le temps va ralentir quelque peu pour laisser ces petits êtres exister, tout en sachant qu’un jour il faudra bien le laisser repartir, mais pour le moment, le monde peut commencer à exister.
Ce tableau était peint, le tableau était beau.
Puis les êtres ont commencés à remuer, rampant lentement, ratant parfois leurs premiers pas. Puis ils se sont relevés et ont commencés à courir, puis à crier. La survie des espèces a entrainé des sacrifices, mais aussi de fabuleuses découvertes. Les êtres ont dénichés les trésors cachés de leur Mère. Ils ont mélangé les états et les éléments et ont obtenu des miracles. L’Art naissait trait après trait. Au tours des êtres vivants désormais de dessiner le nouveau beau.
Mais leur modèle ne leur a pas suffit, ils voulaient créer plus haut, plus dure, toujours plus puissant.
Se fut la fin du chemin, la perversion de l’esprit créatif.
Alors les mains des êtres ont touchés la Grande Dame, pauvre beauté qui ne pouvait répondre dans leur langage. Elle s’est sentie pillé, volé, pénétré dans les plus profondes profondeurs, des abysses aux volcans. Ce viole incessant à durer des siècles.
La Dame pouvait pleurer tant qu’elle voulait, l’eau manquerait bientôt. Leurs outils l’avaient torturé comme des lames perçant des millions de cœur. Et ces cœurs massacraient leur Mère.
La vie se suicidait.
L’intimité disparaissait peu à peu.
Des êtres sont devenus plus forts que d’autres. Puis des hommes sont devenus plus importants que d’autres. Aucune race n’était plus importante que celle du pouvoir. La soumission de la Mère avait engendré la folie du joyau muni de la Raison. Il y avait eu une erreur. Les hommes ne se sont pas parlé suffisamment. Peu à peu ils sont tombés lentement sur leur propre sol. Certains d’entre eux n’ayant pu admirer cette beauté du désastre qu’une poignée d’instants.
Ce n’est qu’après de nombreuses éclipses qu’avec désarrois les enfants regardèrent au derrière de leurs ancêtres.
Mais le Mal était atterri. Ici.
Trop tard pour réparer l’enfer. Le Spleen avait grandi laissant notre idéal dans un lointain passé qui ne serait bientôt plus qu’une légende. L’utopie d’un jour.
Les cloches de l’Enfer avaient sonnées. Soudainement. Retentissant en boucle contre les parois des murs qui s’élevaient peu à peu. Voilà ce qu’ils ont obtenus. Des anges et des démons se sont manifestés. La Nature avait perdu sa virginité. Affranchie de sa pureté par ses traitres d’enfants. L’inceste de la vie avait déclenché les furies d’un Armageddon…
Et je me réveille! Je ne me souviens que de cela. J’en sais trop maintenant. Le temps ne finira jamais, il n’y aura aucun témoin de la création qui demeurera à jamais le serviteur de la mémoire. Je n’ai plus la notion du temps, si de sens. Je suis perdu pour la première fois depuis des millénaires. On me punit. Elle.
Je suis aveugle et condamné à ne plus rien entendre pour le restant de mon existence. Ce n’est pas la mort mais la punition d’avoir pu acquérir ce savoir unique. Ces mots sont mon testament, mon témoignage. J’ai trahi la nature en ne voulant pas supprimer les êtres vivants définitivement. Je dois payer, je suis un traitre.
Des sens ? Je ressens à nouveau ! C’est l’atrocité de l’horreur dans laquelle je suis… Ma prison est le cauchemar des êtres universels : le feu, la glace, les pertes, les extrêmes douleurs de la torture, la tristesse, le non-contrôle, la suffocation, les phobies. La soumission. Pour la première fois c’est l’ignorance qui prône dans mon esprit. Je n’ai jamais vécu et ne vivrait plus jamais.
Je n’avais pas le droit de raconter, mais n’oubliez pas mon message: pardonnez et respecter la Mère pour ne pas souffrir autant que moi.
Maintenant que vous connaissez l’Histoire, mon enveloppe peut s’évaporer... Je suis déjà mort et condamné à airer ainsi à jamais. Comme vous le serez peut-être un jour. Les punitions sont les mêmes pour tous.
Ne compatissez pas, je vous en pris, cela était mon choix. Je ne sais pas quel sentiment s’est attaché en moi, me collant devant vous en vous exhibant ma souffrance. Prenez-moi pour un dieu prophète ou comme l’élu de la douleur, mais n’oubliez pas la Vérité. Que ce sacrifice ne reste pas en vain. Ma douleur disparaitra si l’épanouissant esprit sait que vous chérirez votre milieu. Chérissez la nouvelle génération de la Nature. Qu’elle ne finisse pas comme sa Mère. Respectez-la et le Mal ne reviendra plus.
Ne compatissez pas, je vous en pris, cela était mon choix. Je ne sais pas quel sentiment s’est attaché en moi, me collant devant vous en vous exhibant ma souffrance. Prenez-moi pour un dieu prophète ou comme l’élu de la douleur, mais n’oubliez pas la Vérité. Que ce sacrifice ne reste pas en vain. Ma douleur disparaitra si l’épanouissant esprit sait que vous chérirez votre milieu. Chérissez la nouvelle génération de la Nature. Qu’elle ne finisse pas comme sa Mère. Respectez-la et le Mal ne reviendra plus.
Ne soyez pas surpris par le discours d’un témoin du passé qui enfreint les règles ! Quelqu’un devait le faire. Il faut sauver l’existence. N’oubliez jamais que les forces sont plus puissantes que vous, êtres vivants de la nouvelle création. Les dieux ne s’expliquent pas, à part moi, mais la Nature est l’âme dominatrice.
De sa beauté dépend votre respect.
Ainsi désolé se trouve la fatalité du monde et de son supplice. Ne faites pas comme nous, et encore moins comme moi si vous voulez allez au plus loin de votre vie. Profitez pleinement de ce cadeau ou allez plus loin qu’ici. Soufflez, respirez, rigolez, jouez, aimez, créez, mais gardez le secret.
Il est temps maintenant, temps pour moi de quitter l’esprit de mon esprit pour rester en chacun de vous comme votre conscience. J’agirai sans jamais vous prévenir mais j’agirai pour le meilleur de votre devenir. Je ne suis plus un esprit qui vole au-dessus de la vie mais je vais vous guider même à travers mon martyr.
Plutôt réfléchir et ressentir à travers vous que d’être condamné ici à jamais.
Vos actions seront bonnes. Je garde vos peines pour moi. Si vous avez besoin de moi je le saurai. Je vous comprendrai parfaitement. Je suis ici et je ne bougerai pas, mais je peux vous aider à rester fort dans vos faiblesses morales, si vous respecté la Mère en échange.
Ceci est le pacte de votre vie, soyez béni ou bonne chance à vous.
Ceci est le pacte de votre vie, soyez béni ou bonne chance à vous.
Ne soyez pas peiné et ne pleurez pas trop dès votre naissance. Un monde nouveau s’ouvre à vous, vous avez la chance de pouvoir encore le sublimer. Cet espoir me fera vivre. Votre fidélité à votre promesse vous fera grandir. Nous avons tous à y gagner si vous ne vous laissez pas corrompre par la facilité des vices.
Je récompenserai les êtres bons. Les autres seront confrontés au jugement de la Nature. La balance est de votre côté. Bien entendu vous devez garder ce secret, y croire ou non. Vous n’avais pas rêvé, maintenant que vous connaissez les règles vous pouvez aller ouvrir les yeux. Allez découvrir les images de l’histoire que je vous ai contée. Soyez les nouveaux acteurs de la création. Les dès sont dans vos milliards de mains.
Servez la Mère et rappelez-vous de moi.
Allez et vivez !
Je vous aime tous et serai toujours auprès de vous.
A bientôt...
Jude