L'oncle que je suivais depuis 19 ans
Avoir fait ses premiers pas ensemble, une fête.
Grandir, vivre en rigolant, se moquer du reste
Voir notre humour et notre complicité germer
Un irremplacable duo était né.
La personne qui comptait le plus pour moi ici
Celle envers qui j'avais tant d'admiration et d'envie.
Un verre avec lui
jamais nous tombions dans l'ennuie
Aucune fille ne nous a jamais séparé,
les orages nous faisaient marrer
Nous avons bâti les plus belles histoires de Lego, les plus hauts murs de playmobile
Les meilleures aventures de héros et des scénarios des plus habiles
Nous n'étions pas que des frères quand tous les mercredis on se rejoignait à vélo.
Nous formions la paire des confrères rigolos.
Il était le mélange de l'intimité de la famille et la joie infinie d'entre potes en une seule et même personne.
Avec lui je sentais l'invincibilité, toutes minutes étaient une récréation sans l'alarme qui sonne.
L'un et l'autre étions près à tout
Rien n'était impossible
Tous les rêves rêvaient de nous
C'était l'illusoir et le réel qui nous rendaient fous.
C'est l'oncle capillaire qui me faisait tout découvrir,
Un Cartman reconverti dans la culture de Jim Morrison.
Nous étions cons et fiers de s'ouvrir avec le sourire.
Rien n'avait de tabou, rien de banal, rien n'était nul, ni personne.
Du judo au ski et de Usher à Bob, on en a vu des évolutions.
Des scènes où l'on se sentait plus libre que jamais, enfin pouvoir proposer au public une recette d'amitié qui marche.
C'était bien entendu des soirées où l'on se cherche, des secrets et des avis, des débats et des amis qui se détachent.
La seule chose qui m'attriste aujourd'hui est de savoir que je suis le seul à regarder en arrière, ce n'est pas bon et dieu s'il existait saurait comme je me retiens, mais c'est ma nature, j'y peux rien, je sais que l'on change mais le manque lui reste identique.
Jude