Lundi 26 mai 2008 à 19:26

Comme tous les matins, tu es passée devant ce miroir,
Ajusté ce voile sur tes cheveux, qui devra tenir jusqu'à ce soir
Tu m'as dit au revoir d'un regard, avant de quitter la maison
Le bus t'emmène à la fac, où tu te construis un horizon.

Je suis resté immobile, j'ai pensé très fort à toi
Réalisant la joie immense de te voir vivre sous mon toit
C'est vrai, je ne te l'ai jamais dit -ni trop fort, ni tout bas
Mais tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.

Je t'ai élevée de mon mieux, et j'ai toujours fait attention
À perpétuer les règles, à respecter la tradition
Comme l'ont faits mes parents (crois moi sans riposter)
Comme le font tous ces hommes que je croise à la mosquée.

Je t'ai élevée de mon mieux comme le font tous les nôtres
Mais étais-ce pour ton bien ? Ou pour faire comme les autres ?
Tous ces doutes qui apparaissent et cette question affreuse :
C'est moi qui t'ai élevée, mais es tu seulement « heureuse » ?

Je sais que je suis sévère, et nombreux sont les interdits :
Tu rentres tout de suite après l'école et ne sort jamais le samedi
Mais plus ça va et moins j'arrive à effacer cette pensée :
« Tu songes à quoi dans ta chambre, quand tes amis vont danser ? »

Tout le monde est fier de toi, tu as toujours été une bonne élève
Mais a-t-on vu assez souvent un vrai sourire sur tes lèvres ?
Tout ça je me le demande, mais jamais en face de toi
Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas…

Et si on décidait que tous les bien-pensants se taisent ?
Si pour un temps on oubliait ces convenances qui nous pèsent ?
Si pour une fois tu avais le droit de faire ce que tu veux,
Si pour une fois tu allais danser en lâchant tes cheveux…

J'veux qu'tu cries, et que tu chantes à la face du monde !
Je veux qu'tu laisses s'épanouir tous ces plaisirs qui t'inondent
J'veux qu'tu sortes, j'veux qu'tu ries, j'veux qu'tu parles l'amour
J'veux qu'tu aies le droit d'avoir 20 ans,
Au moins pour quelques jours…

Il m'a fallu du courage pour te livrer mes sentiments,
Mais si j'écrits cette lettre, c'est pour que tu saches, simplement,
Que je t'aime comme un fou, même si tu ne le vois pas,
Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.
Grand Corps Malade

Lundi 26 mai 2008 à 12:01

Je suis un vaurien
Quelqu'un qui ne fait rien
C'est un luxe croyez bien
De ne servir à rien

Travailler à mon âge
Ne serait pas sérieux
Il m'a paru plus sage
De chômer un petit peu

A l'abri dans mon café
Je regarde le temps passer
Tous ces gens qui courent après
Ne le rattraperont jamais

Moi du temps, j'en ai tellement
Que j'en perds tout le temps
Il me glisse dans les doigts
Je le prends et il s'en va

Et je traîne le nez au vent
En prenant tout mon temps
M'arrêtant dans la rue
Sur de belles inconnues

Vous prendrez bien un coup
Au café ou bien chez vous
Non, je ne suis pas pressé
Je fais rien de mes journées

Profitons ma belle
Des plaisirs charnels
Après tout, c'est toujours ça
Que les banquiers n'auront pas

Savez vous que ne rien faire
Est devenu révolutionnaire
Restons au lit jusqu'au soir
Ça fera baisser le cours du dollar

Je suis un galopin
Je vais où le vent me mène
Remettant à demain
Ce que je peux faire le jour même

Et je regarde amusé
Tous ces gens travailler
Amasser, engranger
Sans jamais s'arrêter

Mais la vie est une farceuse
Qui ne respecte rien
Et la grande faucheuse
N'est jamais bien loin

Moi fauché, je le suis déjà
Alors je ne crains rien
Qu'elle me fauche ce qu'elle voudra
Je ne possède rien

Dans un éclat de rire
Je m'enfuis en courant
A l'approche des tristes sires
Qui voudraient me voir rentrer dans le rang

Non, c'est pas que je ne le veuille pas
Mais je suis pas fait pour ça
Le métro, boulot , dodo
Je vous les laisse et à bientôt.

Mr. Roux, Le vaurien


Ma mère est une putain, c'est c'que disent les voisins,
Elle fait le tapin du soir au matin
Y paraît qu'toute la rue, lui est passé d'ssus
C'est pourquoi j'en conclus que les voisines sont cocu

Et toutes ces vieilles rombières qui font rien que nous insulter
Sont des langues de pute, dis-ma mère, et elle maîtrise le sujet !
Quand elles nous bavent dessus, c'est juste qu'elles sont vexées que ma mère on lui passe dessus et qu'elles on leur passe à côté !

Parce-que ma mère est tellement belle que les voisins font la queue,
Pour coucher avec elle plutôt que de rentrer chez eux
Ils viennent claquer leur salaire, dans les bras de ma mère
Pour la douceur d'une caresse et la chaleur de ses fesses !

Et tous mes copains qui m'traitent de fil de putain
Sont jaloux c'est certain eux qui sont des fils de boudin
Car même en étant payé, y aurait pas un volontaire
Capable de bander pour le cul de leur mère

Parce-que ma mère est une catain c'est c'que disent les voisins
Elle fait le tapin du soir au matin
Mon père, lui, est un enfoiré, vu qu'il s'est barré
Le jour où il a découvert qu'une pute pouvait être un mère !

Personne sait qui c'est mais il serait du quartier
C'qui fait dire qu'il y a un voisin qu'est l'père du fils de la putain !
Et les copains d'a côté, commencent à flipper
D'être peut-être de mes demis-frangins et des beaux-fils de putain


Ma mère la pute, Mr. Roux



Mardi 13 mai 2008 à 23:18

Plus de bras dans lesquels se blottir
C'est un monde entier qui se ferme à elle
Pour se demander à vouloir qu'on respire
C'est qu'à bord d'elle il y a un sévère bordel

Si désormais elle voit la vie en noir
C'est qu'une chose aigrie l'a traversé dans son histoire
Et maintenant hante sa mémoire
Place à la vie morte,
L'ombre glacée du rose l'a décompose
Sous cette métamorphose elle a voulu poser une longue pause
Les drames sont à leurs apothéoses dans son esprit
Un rien peut être un facteur gris
C'est une Maladie.
On ne peut pas en parler alors j'en parle, sans pression
Elle sombre dans la dépression
L'idée de se supprimer n'est plus qu'un unique objectif...
Oui, ces sentiments sont parfois destructifs,
Elle aimerai que ce soit la douleur qui l'a griffe,
Mais il faut croire que ça ce n'est pas l'état d'un dépressif.

La douleur est psychique.
Contre ça il n'existe pas de clinique
Aujourd'hui elle hurle ses cries dans son esprit
Ca lui coupe l'appétit et aussi sa vie
La fin, c'est une Maladie.

Elle envisage sa résidence secondaire réservée dans le cimetière
Des enveloppes de cachets se cachent autours d'elle
Le paradis sur terre serait de sortir de son propre enfer
Foutre sa vie dans la poubelle, pour la rendre la mort plus belle
Elle serait plus tranquille
Elle oublierait ses compiles infantiles
L'hôpital, la mort et les psychiatres sont ses incontournables voisins
Croyez moi, le pire est qu'elle sait que c'est malsain
La moitié des hôpitaux sont dépressifs
Je me demande bien des fois quel est leur objectif...


"Vous avez pensé à vos enfants?"...
"Mince, faut-il que je les supprime aussi?"
Ce n'est qu'une Maladie.

Elle se déforme de l'intérieur
Et s'exprime dans l'art
On arrête tout et on repart au hasard
Le mal a dit qu'il reviendrai dans sa vie
Pas mal, lui on peut dire qu'il ne change jamais d'avis...
C'est une maladie.
Elle aurait voulu être cardiaque
Je ne vais pas en faire une révolution
Elle sait qu'elle ne guérira jamais, l'arnaque:
Il n'y a pas de solution.

Tout le monde en est-il atteint ou en est-il du moins vulnérable?
La dépression frappe au hasard, c'est une maladie, pas un état d'âme.
Un cinquième de la population en France est touchée dans sa vie, incroyable?
Au cours du temps ce ne sont pas les chiffres qui ont changé mais leurs fans.
 
Fini l'appétit,
bonjour les insomnies
C'est une Maladie.
Tristesse et absence de joie de vivre
La dépression c'est le novembre de l'âme, le décembre en cendre du désir.
Ses sentiments de culpabilité me font de la peine,
Mais cachons la, ça ne ferait que renforcer la sienne.
Elle ne veut plus être dans cet état et prendre ses charges
Mais c'est plus fort qu'elle, son corps se rebelle,
elle juge sa vie sale et envisage sagement son visage.

Elle envie son passé et déteste la rupture
Pourtant elle en a eu une vie rudement dure.
Allé maman réveille toi, sors de ton lit, je t'en supplie!
Cela fait trop longtemps que tu ne vois plus ton visage qui vieilli...

Les paroles ne lui servent à rien je le sais
Beaucoup d'entre nous sont vulnérables
Tout le monde est menacé
Nous en sommes tous coupable


C'est une maladie,
C'est une épidémie?
Sanka

Mardi 13 mai 2008 à 19:41

"Deviens astronaute, c'est ta seule chance..."

Mardi 13 mai 2008 à 17:36

Ne me censure pas,
Il faut accepter
Tout peut s'accepter
Qui évoluera?
Accepter les gens,
Même les tordus,
et les courts-vêtus
Même sans vêtement,
Accepter ces prieurs
qui ennivrent parfois,
de peur, de malheur,
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas

Moi j'instaurerai,
Un monde de bruits
Venu de pays
Où le silence est roi
Je cesserai d'me taire,
Personne n'aura tord,
Même si ca devient gore,
mort et plein guerres
Je changerai la haine
Pour en faire une proie
Pour n'en faire qu'une voix
Pour en faire une peine,
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas

Ne me censure pas
Je t'innoverai
Des vérités vraies,
Que tu accepteras
Je te dévoilerai
Ce qui fait débat,
Qui sont ceux d'en bas,
Que le monde va tuer
Je te sortirai
Ceux qui font la loi
"Forts" c'est ce qu'ils croient
Pour se rassurer
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas

On a vu souvent
Des gens fermer leurs yeux
Sur ces innocents,
Qui croyaient trop en Dieux
Peut-être puissent-ils
Être pardonné
De s'être borné
A l'heure infantile.
Quand sur le trottoir
Tu déçois et ne vois pas
Des blancs et des noirs
mourir sans emplois
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas

Ne me censure pas
Mais j'entends pleurer
Mais j'entends crier
Je peux en rester là
A te regarder
Tuer et anéantir
Et à t'écouter
Tromper et puis mentir
Mais laisse moi t'interdire
L'immonde de ton monde
L'immonde de ton gain
L'immonde de tes requins
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas
Ne me censure pas

Reprise de "Ne me quitte pas" de Jacques Brel
Sanka

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