Mardi 6 mai 2008 à 18:08


"La souffrance c'est très rassurant, ça n'arrive qu'aux vivants"



Ils s'embrassent au mois de Janvier,
car une nouvelle année commence,
mais depuis des éternités
l'a pas tell'ment changé la France.
Passent les jours et les semaines,
y a qu'le décor qui évolue,
la mentalité est la même :
tous des tocards, tous des faux culs.

Ils sont pas lourds, en février,
à se souvenir de Charonne,
des matraqueurs assermentés
qui fignolèrent leur besogne,
la France est un pays de flics,
à tous les coins d'rue y'en a 100,
pour faire règner l'ordre public
ils assassinent impunément.

Quand on exécute au mois d'mars,
de l'autr' côté des Pyrénées,
un arnachiste du Pays basque,
pour lui apprendre à s'révolter,
ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
de cette immonde mise à mort,
mais ils oublient qu'la guillotine
chez nous aussi fonctionne encore.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
et le roi des cons, sur son trône,
j'parierai pas qu'il est all'mand.

On leur a dit, au mois d'avril,
à la télé, dans les journaux,
de pas se découvrir d'un fil,
que l'printemps c'était pour bientôt,
les vieux principes du seizième siècle,
et les vieilles traditions débiles,
ils les appliquent tous à la lettre,
y m'font pitié ces imbéciles.

Ils se souviennent, au mois de mai,
d'un sang qui coula rouge et noir,
d'une révolution manquée
qui faillit renverser l'Histoire,
j'me souviens surtout d'ces moutons,
effrayés par la Liberté,
s'en allant voter par millions
pour l'ordre et la sécurité.

Ils commémorent au mois de juin
un débarquement d'Normandie,
ils pensent au brave soldat ricain
qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
ils oublient qu'à l'abri des bombes,
les Francais criaient "Vive Pétain",
qu'ils étaient bien planqués à Londres,
qu'y avait pas beaucoup d'Jean Moulin.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est pas la gloire, en vérité,
et le roi des cons, sur son trône,
me dites pas qu'il est portugais.

Ils font la fête au mois d'juillet,
en souv'nir d'une révolution,
qui n'a jamais éliminé
la misère et l'exploitation,
ils s'abreuvent de bals populaires,
d'feux d'artifice et de flonflons,
ils pensent oublier dans la bière
qu'ils sont gourvernés comme des pions.

Au mois d'août c'est la liberté,
après une longue année d'usine,
ils crient : "Vive les congés payés",
ils oublient un peu la machine,
en Espagne, en Grèce ou en France,
ils vont polluer toutes les plages,
et par leur unique présence,
abîmer tous les paysages.

Lorsqu'en septembre on assassine,
un peuple et une liberté,
au cœur de l'Amérique latine,
ils sont pas nombreux à gueuler,
un ambassadeur se ramène,
bras ouverts il est accueilli,
le fascisme c'est la gangrène
à Santiago comme à Paris.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
c'est vraiment pas une sinécure,
et le roi des cons, sur son trône,
il est français, ça j'en suis sûr.

Finies les vendanges en octobre,
le raisin fermente en tonneaux,
ils sont très fiers de leurs vignobles,
leurs "Côtes-du-Rhône" et leurs "Bordeaux",
ils exportent le sang de la terre
un peu partout à l'étranger,
leur pinard et leur camenbert
c'est leur seule gloire à ces tarrés.

En Novembre, au salon d'l'auto,
ils vont admirer par milliers
l'dernier modèle de chez Peugeot,
qu'ils pourront jamais se payer,
la bagnole, la télé, l'tiercé,
c'est l'opium du peuple de France,
lui supprimer c'est le tuer,
c'est une drogue à accoutumance.

En décembre c'est l'apothéose,
la grande bouffe et les p'tits cadeaux,
ils sont toujours aussi moroses,
mais y a d'la joie dans les ghettos,
la Terre peut s'arrêter d'tourner,
ils rat'ront pas leur réveillon,
moi j'voudrais tous les voir crever,
étouffés de dinde aux marrons.

Etre né sous l'signe de l'hexagone,
on peut pas dire qu'ca soit bandant
si l'roi des cons perdait son trône,
y aurait 50 millions de prétendants.




Hexagone, Renaud












"Le temps est assassin et emporte avec lui les rires des enfants"













Eh Manu rentre chez toi
Y a des larmes plein ta bière
Le bistrot va fermer
Pi tu gonfles la taulière
J'croyais qu'un mec en cuir
Ça pouvait pas chialer
J'pensais même que souffrir
Ça pouvais pas t'arriver
J'oubliais qu'tes tatouages
Et ta lame de couteau
C'est surtout un blindage
Pour ton cœur d'artichaut

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

On était tous maqués
Quand toi t'étais tous seul
Tu disais j'me fais chier
Et j'voudrais sauver ma gueule
T'as croisé cette nana
Qu'était faite pour personne
T'as dit elle pour moi
Ou alors y a maldonne
T'as été un peu vite
Pour t'tatouer son prénom
A l'endroit où palpite
Ton grand cœur de grand con

Eh déconne pas Manu
C't'à moi qu'tu fais d'la peine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

J'vais dire on est des loups
On est fait pour vivre en bande
Mais surtout pas en couple
Ou alors pas longtemps
Nous autres ça fait un bail
Qu'on a largué nos p'tites
Toi t'es toujours en rade
Avec la tienne et tu flippes
Eh Manu vivre libre
C'est souvent vivre seul
Ça fait p't'être mal au bide
Mais c'est bon pour la gueule

Eh déconne pas Manu
Ça sert à rien la haine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Elle est plus amoureuse
Manu faut qu'tu t'arraches
Elle peut pas être heureuse
Dans les bras d'un apache
Quand tu lui dis je t'aime
Si elle te d'mande du feu
si elle a la migraine
Dès qu'elle est dans ton pieu
Dis lui qu't'es désolé
Qu't'as dû t'gourrer de trottoir
Quand tu l'as rencontrée
T'as dû t'tromper d'histoire

Eh déconne pas Manu
Va pas t'tailler les veines
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Eh déconne pas Manu
Ça sert à rien la haine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent

Eh déconne pas Manu
C't'à moi qu'tu fais d'la peine
Une gonzesse de perdue
C'est dix copains qui r'viennent


Manu, Renaud

Mercredi 23 avril 2008 à 21:41

...Supertramp


"Les Voyages font les hommes"

Mercredi 23 avril 2008 à 12:11

Allez entrer les enfants et arrêter de vous chamailler,
Avancer dans le calme je sais que vous en êtes capables,
Asseyez tranquillement, chacun sa place, ça y est,
Ecoutez-moi mais ce matin, n'ouvrez pas vos cartables.
On va pas faire de grammaires, de géométries et de conjugaisons.
On parlera pas de compléments d'objet et encore moins de Pythagore.
Ce matin pas de contrôle et personne n'aura raison.
Aujourd'hui aucunes notes et personne aura tort.

Les enfants écoutez-moi, je crois que je ne vais pas bien.
J'ai mal quand je vois le monde et les Hommes me font peur.
Les enfants expliquez-moi, moi je ne comprend plus rien.
Pourquoi tant d'injustice, de souffrance et de malheurs.
Hier soir une fois de trop j'ai allumer la télévision,
Sur les coups de 20H, c'était les informations.
Et tout à coup dans la pièce s'est produit comme une invasion,
De pleurs et de douleurs, c'était pire qu'une agression.
Hier soir l'actualité comptait beaucoup plus de morts,
Que de cheveux sur le crâne de Patrick Poivre d'Arvor.
C'est comme tous les jours un peu partout sur Terre.
Je crois qu'il fait pas bon vivre au Troisième millénaire.

Comme aux pires heures de l'histoire, les hommes se font la guerre,
Des soldats s'entretuent sans même savoir pourquoi.
S'ils s'étaient mieux connus, ils pourraient être frères.
Mais leur président se sentait les plus forts c'est comme ça.
Et puis il y a toutes ces religions qui prônent chacune l'amour,
Mais qui fabriquent de la haine, des assassins, des terroristes.
Pour telle ou telle croyance, des innocents meurent chaque jour,
Tout ça au nom de Dieu, on sait même pas s'il existe.

Les enfants désolé, on vous laisse l'Humain en sale état,
Il faut que vous le sachiez alors aujourd'hui j'essaie.
Les certitudes des grandes personnes provoquent parfois des dégâts.
En fait l'adulte est un grand enfant qui croit qu'il sait.
J'ai mal au ventre les enfants quand je vois l'argent mis dans les armes.
Dans les fusées, les sous-marins et dans les porte-avions.
Pendant que des peuples entiers manquent d'eau, comme nos yeux
manquent de larmes.
Et voient leur fils et leur filles mourir de malnutrition.

Apparemment la nature elle-même a du mal à se nourrir,
Les homme sont pollués l'air et même pourris la pluie.
Quand tu aura plus d'eau nul part, faudra garder le sourire.
Et même l'odeur des forêts sera tombée dans l'oubli.
Les enfants vous savez ce que c'est des ressources naturelles,
Si vous savez pas c'est pas grave de toute façon y'en a presque plus.
Les mots humain et gaspillage sont des synonymes éternels.
L'écologie à l'école serait pas une matière superflue.

Les enfants désolé on vous laisse la Terre en sale état,
Et bientôt sur notre planète on va se sentir à l'étroit.
Gardez vos doutes, vous seuls pourrez nous sortir de là,
L'enfant est un petit adulte qu'il sait qu'il croit.

Bah alors les enfants vous êtes bien sages tout à coup,
J'ai un peu cassé l'ambiance mais je voulais pas vous faire peur.
Ce que je veux vous faire comprendre c'est que je compte sur vous,
Ne suivez pas notre exemple et promettez moi un monde meilleur.

Allez les enfants c'est déjà l'heure de la récréation,
Allez courir dans la cour, défoulez-vous, profitez-en.
Criez même si vous le voulez vous avez ma permission.
Surtout couvrez-vous bien, dehors il y a du vent.

Jude

Samedi 5 avril 2008 à 0:32











Michel Gérard Joseph Colucci
COLUCHE














Mohandas Karamchand

GANDHI












MARTIN LUTHER KING








NELSON MANDELA










Ernesto
CHE GUEVARA










JOHN LENNON









Robert Nesta Marley
BOB MARLEY







"Donner sa vie à une cause"

Samedi 22 mars 2008 à 15:36

"Procréer l'art de la création..."



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