Mercredi 4 juin 2008 à 22:30

On n'est pas encore revenu du pays des mystères
Il y a qu'on est entré là sans avoir vu de la lumière
Il y a l'eau, le feu, le computer, Vivendi et la terre
On doit pouvoir s'épanouir à tout envoyer enfin en l'air

On peut toujours saluer les petits rois de pacotille
On peut toujours espérer entrer un jour dans la famille
Sûr que tu pourras devenir un crack boursier à toi tout seul
On pourrait même envisager que tout nous explose à la gueule

Autour des oliviers palpitent les origines
Infiniment se voir rouler dans la farine

A l'envers, à l'endroit, à l'envers, à l'endroit
A l'endroit, à l'envers, à l'envers, à l'endroit

Y a-t-il un incendie prévu ce soir dans l'hémicycle ?
On dirait qu'il est temps pour nous d'envisager un autre cycle
On peut caresser des idéaux sans s'éloigner d'en bas
On peut toujours rêver de s'en aller mais sans bouger de là

Il paraît que la blanche colombe a trois cents tonnes de plomb dans l'aile
Il paraît qu'il faut s'habituer à des printemps sans hirondelle
La belle au bois dormant a rompu les négociations
Unilatéralement le prince entame des protestations
Doit-on se courber encore et toujours pour une ligne droite ?
Prière pour trouver les grands espaces entre les parois d'une boîte
Serait-ce un estuaire ou le bout du chemin au loin qu'on entrevoit ?
Spéciale dédicace à la flaque où on nage, où on se noie

Autour des amandiers fleurissent les mondes en sourdine
No pasaran sous les fourches caudines

A l'envers, à l'endroit, à l'envers, à l'endroit
A l'endroit, à l'envers, à l'envers, à l'endroit.

"A l'envers, à l'endroit", Noir Désir


Des armes, des chouettes, des brillantes
Des qu'il faut nettoyer souvent pour le plaisir
Et qu'il faut caresser comme pour le plaisir
L'autre, celui qui fait rêver les communiantes

Des armes bleues comme la terre
Des qu'il faut se garder au chaud au fond de l'âme
Dans les yeux, dans le cœur, dans les bras d'une femme
Qu'on garde au fond de soi comme on garde un mystère

Des armes, au secret des jours
Sous l'herbe, dans le ciel et puis dans l'écriture
Des qui vous font rêver très tard dans les lectures
Et qui mettent la poésie dans les discours

Des armes, des armes, des armes
Et des poètes de service à la gâchette
Pour mettre le feu aux dernières cigarettes
Au bout d'un vers français brillant comme une larme...

"Des armes", Noir Désir
Paroles de Léo Ferré

Dimanche 1er juin 2008 à 23:18

« ...Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fix, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, peyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des Muppet Show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la Schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les solos d'Hendrix, le petit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space Mountain, la ronde du Père Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave parties les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morrison et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie… »

Tirade tirée du film "Jeux d'enfants" de Yann Samuell


Lundi 26 mai 2008 à 19:26

Comme tous les matins, tu es passée devant ce miroir,
Ajusté ce voile sur tes cheveux, qui devra tenir jusqu'à ce soir
Tu m'as dit au revoir d'un regard, avant de quitter la maison
Le bus t'emmène à la fac, où tu te construis un horizon.

Je suis resté immobile, j'ai pensé très fort à toi
Réalisant la joie immense de te voir vivre sous mon toit
C'est vrai, je ne te l'ai jamais dit -ni trop fort, ni tout bas
Mais tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.

Je t'ai élevée de mon mieux, et j'ai toujours fait attention
À perpétuer les règles, à respecter la tradition
Comme l'ont faits mes parents (crois moi sans riposter)
Comme le font tous ces hommes que je croise à la mosquée.

Je t'ai élevée de mon mieux comme le font tous les nôtres
Mais étais-ce pour ton bien ? Ou pour faire comme les autres ?
Tous ces doutes qui apparaissent et cette question affreuse :
C'est moi qui t'ai élevée, mais es tu seulement « heureuse » ?

Je sais que je suis sévère, et nombreux sont les interdits :
Tu rentres tout de suite après l'école et ne sort jamais le samedi
Mais plus ça va et moins j'arrive à effacer cette pensée :
« Tu songes à quoi dans ta chambre, quand tes amis vont danser ? »

Tout le monde est fier de toi, tu as toujours été une bonne élève
Mais a-t-on vu assez souvent un vrai sourire sur tes lèvres ?
Tout ça je me le demande, mais jamais en face de toi
Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas…

Et si on décidait que tous les bien-pensants se taisent ?
Si pour un temps on oubliait ces convenances qui nous pèsent ?
Si pour une fois tu avais le droit de faire ce que tu veux,
Si pour une fois tu allais danser en lâchant tes cheveux…

J'veux qu'tu cries, et que tu chantes à la face du monde !
Je veux qu'tu laisses s'épanouir tous ces plaisirs qui t'inondent
J'veux qu'tu sortes, j'veux qu'tu ries, j'veux qu'tu parles l'amour
J'veux qu'tu aies le droit d'avoir 20 ans,
Au moins pour quelques jours…

Il m'a fallu du courage pour te livrer mes sentiments,
Mais si j'écrits cette lettre, c'est pour que tu saches, simplement,
Que je t'aime comme un fou, même si tu ne le vois pas,
Tu sais ma fille chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas.
Grand Corps Malade

Lundi 26 mai 2008 à 12:01

Je suis un vaurien
Quelqu'un qui ne fait rien
C'est un luxe croyez bien
De ne servir à rien

Travailler à mon âge
Ne serait pas sérieux
Il m'a paru plus sage
De chômer un petit peu

A l'abri dans mon café
Je regarde le temps passer
Tous ces gens qui courent après
Ne le rattraperont jamais

Moi du temps, j'en ai tellement
Que j'en perds tout le temps
Il me glisse dans les doigts
Je le prends et il s'en va

Et je traîne le nez au vent
En prenant tout mon temps
M'arrêtant dans la rue
Sur de belles inconnues

Vous prendrez bien un coup
Au café ou bien chez vous
Non, je ne suis pas pressé
Je fais rien de mes journées

Profitons ma belle
Des plaisirs charnels
Après tout, c'est toujours ça
Que les banquiers n'auront pas

Savez vous que ne rien faire
Est devenu révolutionnaire
Restons au lit jusqu'au soir
Ça fera baisser le cours du dollar

Je suis un galopin
Je vais où le vent me mène
Remettant à demain
Ce que je peux faire le jour même

Et je regarde amusé
Tous ces gens travailler
Amasser, engranger
Sans jamais s'arrêter

Mais la vie est une farceuse
Qui ne respecte rien
Et la grande faucheuse
N'est jamais bien loin

Moi fauché, je le suis déjà
Alors je ne crains rien
Qu'elle me fauche ce qu'elle voudra
Je ne possède rien

Dans un éclat de rire
Je m'enfuis en courant
A l'approche des tristes sires
Qui voudraient me voir rentrer dans le rang

Non, c'est pas que je ne le veuille pas
Mais je suis pas fait pour ça
Le métro, boulot , dodo
Je vous les laisse et à bientôt.

Mr. Roux, Le vaurien


Ma mère est une putain, c'est c'que disent les voisins,
Elle fait le tapin du soir au matin
Y paraît qu'toute la rue, lui est passé d'ssus
C'est pourquoi j'en conclus que les voisines sont cocu

Et toutes ces vieilles rombières qui font rien que nous insulter
Sont des langues de pute, dis-ma mère, et elle maîtrise le sujet !
Quand elles nous bavent dessus, c'est juste qu'elles sont vexées que ma mère on lui passe dessus et qu'elles on leur passe à côté !

Parce-que ma mère est tellement belle que les voisins font la queue,
Pour coucher avec elle plutôt que de rentrer chez eux
Ils viennent claquer leur salaire, dans les bras de ma mère
Pour la douceur d'une caresse et la chaleur de ses fesses !

Et tous mes copains qui m'traitent de fil de putain
Sont jaloux c'est certain eux qui sont des fils de boudin
Car même en étant payé, y aurait pas un volontaire
Capable de bander pour le cul de leur mère

Parce-que ma mère est une catain c'est c'que disent les voisins
Elle fait le tapin du soir au matin
Mon père, lui, est un enfoiré, vu qu'il s'est barré
Le jour où il a découvert qu'une pute pouvait être un mère !

Personne sait qui c'est mais il serait du quartier
C'qui fait dire qu'il y a un voisin qu'est l'père du fils de la putain !
Et les copains d'a côté, commencent à flipper
D'être peut-être de mes demis-frangins et des beaux-fils de putain


Ma mère la pute, Mr. Roux



Mardi 13 mai 2008 à 19:41

"Deviens astronaute, c'est ta seule chance..."

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